L’écriture des podcasts
Dans le monde du podcast, c’est une drôle d’idée de penser qu’il est nécessaire de prioriser l’écriture à la voix. D’ailleurs pourquoi perdre du temps à écrire alors qu’il faudrait d’abord se concentrer sur tout ce qui concerne la production sonore ? Voilà le postulat de départ. Je vais essayer de vous démontrer l’inverse. Que l’écriture d’un podcast doit toujours être la première étape d’une longue aventure…
Si vous êtes de ceux qui pensent être convaincus que produire un podcast c’est simplement et seulement lancer l’enregistrement et se laisser aller en papillonnant pendant 5, 10, 15, 20 minutes ou davantage encore, cela va vous être très compliqué de consacrer du temps à l’écriture. Oui, l’écriture, c’est d’abord du temps. Parfois, beaucoup de temps. C’est la base. Les fondations du podcast et ça évite d’être en roue libre. C’est un peu comme la carte géographique du marin. Pas de carte, et c’est l’inconnu.
Alors, il y a autant de façons d’écrire qu’il existe de styles de podcast. Tout dépend ce que vous avez choisi d’enregistrer. Prenons l’exemple de l’interview. Oui, il faut d’abord fouiller le sujet, prendre des notes et s’en inspirer. Oui, il faut réfléchir à des questions et les rédiger. Oui, il faut rédiger le lancement, ses relances, sa conclusion. La rédaction est partout.
Néanmoins, les podcasts ont tous un point commun auxquels ils ne peuvent échapper : le conducteur. On y trouve une multitude d’informations en fonction de l’avancement de l’enregistrement : le défilement du temps, le nom des invités, la durée des différentes parties, les extraits qui y sont intégrés. C’est un vrai travail. Un vrai plan de combat.
Enfin, je rappelle que la mise en ligne d’un podcast ne peut pas seulement se résumer au titre et aux trois lignes de présentation. Rien ne vous empêche d’y joindre le synopsis, l’histoire complète ou même le conducteur que vous pourrez réécrire pour le rendre plus digeste. Si vous aimez ça, rien ne doit vous empêcher à écrire un article dédié qui va plus loin que le contenu du podcast, qui apporte une valeur ajoutée à la production sonore. Un texte accolé à un podcast, c’est bon pour l’auditeur (celui qui est curieux et qui veut se donner la peine d’aller plus loin pour chercher une plus-value). C’est bon aussi pour améliorer votre visibilité sur les moteurs de recherche, renforcer votre présence sur les réseaux sociaux ; c’est bon pour votre image aussi.
Est-ce que l’écriture de l’architecture de son podcast ou l’écriture consacrée à donner naissance à tout autre texte finiront obligatoirement aux oubliettes ? Non, justement. C’est là où il faut être imaginatif et essorer son travail comme on pourrait essorer une éponge afin d’en extraire tout le contenu, jusqu’à la dernière goutte. Ne rien perdre. Tout exploiter. Un exemple concret : ce que je suis en train de vous raconter, vous allez pouvoir, dans quelques secondes, le retrouver sous la forme d’un article mis en ligne, dans la foulée. Je vous démontre ici que rien ne se perd et que tout se transforme. Il faut comprendre cette philosophie. Dans ma démarche rédactionnelle, il n’y a pas de petits profits. Si vous deviez retenir une chose ce billet acidulé, c’est bien celle-ci…
Des conseils pour faciliter votre travail rédactionnel
#2 Ecrivez avec régularité. Choisissez un jour de la semaine ou un moment de la journée qui seront exclusivement consacrés à un travail d’écriture. Fixez-vous des objectifs en termes de quantités de textes à produire.
#3 Ceux qui lisent beaucoup sont ceux qui écrivent vite. Lisez tout. Pas forcément ce qui vous intéresse. Posez-vous des questions sur le style, les mots, les tournures… employés.
#4 Ne négligez pas votre confort d’écriture. Une bonne assise, un plan de travail qui vous ressemble, un traitement de texte que vous aimez utiliser… sont autant d’éléments qui impactent sur la qualité du rédactionnel.
#5 Comme pour toute aventure humaine, il faut de l’auto-discipline. Ni trop, ni trop peu. Autrement dit, il faut trouver un bon équilibre. Se fixer des objectifs atteignables pour éviter la frustration et générer de la satisfaction du travail accompli.
Ce texte est issu des “Billets” de Brulhatour que vous pouvez retrouver en direct tous les Lundis, Mercredis à 13h00 sur Clubhouse en cliquant ICI.