Newsletter La Claque : “la figure du mois” de mai

Chaque mois, la newsletter “La Claque” fait part de ses meilleures recommandations de créations sonores : portrait d’un ou une activiste du son, sélection d’œuvres et mise en lumière d’événements, … le tout provenant à 100% de Marseille (et ses alentours). Podcast Magazine repartage avec vous “la figure du mois” de mai selon La Claque : Mehdi Ahoudig.

Mehdi Ahoudig est un réalisateur sonore et audiovisuel. Basé à Marseille, il est spécialiste de l’écriture documentaire, il a réalisé de nombreuses productions notamment pour France Culture et Arte Radio (“Ya Rayah, l’exil en dansant“, “Wilfried“, “Poudreuse dans la Meuse” et “Qui a connu Lolita ?“).
Son approche se distingue, tant dans les pièces audio que dans les films documentaires qu’il réalise, par une exploration du champ sonore dans un rapport à l’écoute et au réel toujours riche et subtil. Son travail a régulièrement été récompensé par plusieurs prix internationaux dont le Prix Europa (en 2010, 2011 et 2015), le prix Grandes Ondes à Brest (2016) ou encore côté film, l’Etoile de la SCAM (en 2018) pour le film “La parade“, co-réalisé avec Samuel Bollendorff et le prix de la diffusion Raï au Primed (en 2020) pour “Une caravane en hiver”. En marge de son statut d’auteur et de réalisateur, Mehdi Ahoudig intervient également dans des formations et enseigne les techniques du son documentaire.

Mehdi recommande : “La ferme où poussent les arbres du ciel” de Kaye Mortley. “Recommander l’écoute d’une de ses pièces, c’est rappeler que le podcast documentaire vient de quelque part, et particulièrement d’auteur·es qui ont donné des lettres de noblesse au documentaire sonore. Cette pièce, comme beaucoup d’autres de Kaye, comporte ce qui anime les débats sur la forme du podcast et du documentaire aujourd’hui : la présence des auteur·es, la prise de parole au “je”, l’intimité et l’universel. Et pour entendre toutes ces dimensions, il faut faire appel à l’écoute, laisser celle-ci s’immerger dans la proposition de Kaye, y déceler ce qui est indicible, ce qui se situe dans les silences et la rêverie. Car je suis convaincu que l’écoute se niche dans l’inaudible et le flottant, et personne mieux que Kaye nous invite à déceler l’essentiel qui est inaudible pour les oreilles.”

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