“Sous-titres” : de la fiction à la réalité

Faire le pont entre les séries tv et la société, c’est la mission que s’est donnée Amaury Boat avec son podcast Sous-titres. Un hommage aux séries et tout ce qu’elles apportent : visibilité, divertissement, immersion ou même frustration. Il n’est pas nécessaire d’avoir vu les séries discutées, elles servent principalement de point de départ pour des discussions enrichissantes et pleines d’anecdotes.

Il faut dire qu’aujourd’hui les séries sont partout et qu’elles le veuillent ou non : elles disent toutes quelque chose de notre quotidien. Séparées par un écran, dictées par un scénario, jugées par un algorithme, pas facile de démêler le vrai du faux. Pour s’affranchir de toute distance, Amaury Boat a choisi de discuter à chaque épisode d’une série populaire avec quelqu’un qui la vit au quotidien, comprendre si elle est réaliste, pertinente, impactante et offrir ainsi un contrepoint. Sous-titres opère alors une bascule de la fiction à la réalité.

Ces interviews de 30 minutes au ton détendu permettent d’en apprendre plus sur les séries et notre société tout en passant un bon moment de convivialité. Avec son approche unique, à la fois ludique et très humaine, Sous-titres donne la parole à des personnes extérieures à l’industrie audiovisuelle pour approfondir le milieu dépeint, analyser la pertinence de la série sur le sujet exploité. Une sorte de pas de côté qui va au-delà de la qualité de l’œuvre, qui cherche à comprendre ce qu’elle veut dire, la compléter ou même lui répondre.

Il est peu dire que l’enthousiasme d’Amaury, auteur et passionné de séries tv, est contagieux et on a vite envie de prendre part à la discussion intime qu’on écoute. Avec une première salve de 7 épisodes, Sous-titres balaye de nombreux univers connus de tous : l’histoire médiévale avec Game of Thrones, l’homosexualité avec The L Word, les psys avec En Thérapie ou encore l’hôpital public avec This is going to hurt et le quotidien d’un américain à Paris avec Emily in Paris. Et comme pour nos séries préférées, cette première saison en appelle une deuxième !